Pourquoi l’éducation coercitive est vouée à disparaître

En éducation canine, deux grands courants s’opposent : la méthode coercitive qui favorise la punition, et l’approche bienveillante qui renforce les bons renforcements. Selon Schenkel’s, les canidés vivraient en suivant les règles strictes d’une hiérarchie quasiment immuable. Afin de s’adapter au mode de pensée du chien, l’humain devait aussi le dominer. Cependant, le chercheur a lui-même reconnu son erreur. La dominance intraspécifique et interspécifique n’existent pas. 

En toute logique, l’éducation coercitive devrait donc avoir disparue, pourtant, elle continue de cohabiter difficilement avec l’éducation positive. Pourquoi avons-nous du mal à quitter une méthode que la science juge obsolète ? 

Dans un monde d’amendes, la sanction est perçue comme plus effective que le renforcement. L’éducation positive prend à contrepied ces valeurs, ce qui lui vaut d’être décrédibilisée. Elle a pourtant gagné beaucoup de terrain ces dernières décennies, au point de devenir un argument de vente. D’excellents résultats en sport canin avec Susan Garrett (Agility) ou encore avec Fanny Gott (obéissance) lui rendent hommage. Alors pourquoi l’éducation coercitive est-elle vouée à disparaître ? 

 

L’éducation coercitive, un cocon rassurant

 

Outre le fait que l‘éducation coercitive fonde tous ses arguments sur une théorie réfutée par son propre créateur, elle démontre ses limites. On obtient l’extinction d’un comportement jugé négatif pendant un moment. Cependant, rarement traité en profondeur, ce dernier ressurgit forcément. Que la situation soit trop difficile à gérer ou que l’animal soit émotionnellement fragilisé, un problème auquel on n’impute qu’une cause commune (le chien est dominant) ne peut être guéri. On donne au concerné un calmant, un remède éphémère voué à fonctionner seulement un temps. Malheureusement, ce traitement semble plus accessible, il est rapide à appliquer, et surtout distribué depuis de nombreuses générations. Difficile, dès lors, de se projeter au-delà de problèmes qui risquent de rejaillir plus tard, de penser qu’après-demain sera pire malgré un faux aspect d’assainissement.

Inutile de se mentir, l’éducation coercitive est non seulement un refuge rassurant, mais elle est aussi efficace sur le coup, ce qui renforce sa crédibilité. Cependant l’éducation positive avance à grands pas, convainquant de plus en plus d’adeptes. À force d’études, d’articles et de vulgarisation, les gens commencent à comprendre pourquoi l’éducation coercitive est vouée à disparaître, et la positive à s’étendre.

Dans cet article, nous vous expliquerons pourquoi la méthode dite traditionnelle convainc autant, et pourquoi ces arguments ne fonctionnent pas. Le but n’est pas de vous faire sentir coupable. Nous avons tous eu des exemples pour nous montrer la voie, des exemples qui, eux-mêmes n’avaient sans doute pas d’alternatives et pensaient sincèrement bien faire.

Quand un médicament fonctionne, on met longtemps à voir les effets secondaires et accepter qu’il faut repenser la formule pour un mieux. Nous n’avons aucune haine envers les adeptes du coercitif et souhaitons juste poser le parallèle entre les deux méthodes, laissant la chance à ceux qui n’ont jamais eu différents points de vue de se faire leur propre idée.

 

Le passé a démontré l’efficacité de la punition

Née au cœur des entraînements militaires, l’éducation coercitive a démontré une efficacité certaine. Des chiens prêts à sauter sur des mines, des élèves disciplinés n’ayant peur de rien. Les réactifs deviennent tolérants envers leurs congénères en quelques séances.

L’éducation coercitive fonctionne, et c’est ce qui lui vaut sa pérennité. D’ailleurs, les chiens d’avant semblaient avoir moins de soucis que maintenant, ils se promenaient sans laisse dans les villages et communiquaient aisément entre eux. Ils étaient obéissants, suivaient leurs maîtres partout, morceau de jambon dans la main ou pas. Malheureusement, cette méthode marche surtout en surface.

Un animal puni parce qu’il grogne apprend à ne plus exprimer son mal-être. Sa peur envers les autres chiens n’a jamais été soignée, mais il craint davantage la sanction du propriétaire. Cette réussite instable s’effrite quand Toutou, lors d’une rencontre particulièrement difficile, n’arrive plus à retenir ses émotions. Un golden s’approche trop de “Brutus” normalement rééduqué ? Ce dernier le croque, apparemment sans prévenir. Cette rechute, souvent plus violente que ses attaques précédentes, inclut les frustrations, les peurs et le désarroi accumulés au cours des dernières semaines. 

 

Quand le seul outil de la boîte se casse

Le propriétaire dépassé ne peut qu’essayer d’augmenter la “valeur” de la punition afin de soumettre Fido et de le faire taire. Jusqu’au moment où, résilient face à la corde qui serre sa nuque, le chien ne répond plus à aucun stimulus désagréable. Laissé sans armes, le maître ne peut plus agir sur son animal, lui-même isolé dans son tourbillon d’émotions. 

Cette situation extrême se reflète dans beaucoup d’autres contextes plus simples. Pousser Rex à s’asseoir « en le soumettant », c’est prendre le risque de ne compter que sur un seul outil. Les résultats sont bien là, au quotidien ou en concours, mais lorsque la méthode montre ses limites, il n’y a pas d’alternatives. 

Quant aux chiens d’avant, ils “s’arrangeaient” entre eux à coups de morsures. Il y avait moins de lois régissant leur liberté et les médias acceptaient qu’un animal n’est qu’un animal. Ainsi, le berger mécontent abattait son ami désobéissant, l’agressif du village était tué. Aujourd’hui, la science a démontré que les chiens sont des êtres complexes, doués d’une personnalité propre. Leurs émotions doivent être prises en compte lors du processus de rééducation.

 

Juger notre meilleur ami canin sur une série de mauvais comportements à corriger est réducteur. L’éducation positive propose divers outils pour aider Fido à dépasser ses peurs, et l’accumulation d’attentions pour ne pas le mettre en échec fait la différence quand il y a une urgence. L’humain possède l’outil “friandise” mais aussi sa complicité, soigneusement conservée, avec son compagnon. Ce dernier ne se sent pas isolé face au danger, il sait pouvoir compter sur son propriétaire. Entraîné adéquatement, Sultan travaille réellement pour l’amour de son humain, loin d’être un simple distributeur à friandises. 

Il est ironique de constater que le grand argument des adeptes du coercitif “le chien doit obéir par amour” se retourne contre eux et correspond à l’éducation positive. Dans le premier cas, l’animal a beau aimer son propriétaire, il le craint, dans le second, c’est sa tendresse pour son référent qui le pousse à agir

 

Sacrifier un bien-être ponctuel pour un bien-être durable

Les coercitifs aiment leur chien. Aucun ne souhaite volontairement blesser son meilleur ami et ils ne tirent pas sur la laisse de gaieté de cœur. Pour autant, ils ont recours à des sanctions parfois sévères, agrémentées d’outils dangereux tels que le collier étrangleur ou électrique. En tant qu’humain, nous avons cette capacité de nous projeter dans l’avenir, de définir ce qui vaut la peine d’être sacrifié au présent pour un résultat stable. 

En raisonnant de la sorte, nous comprenons l’argument phare de cette méthode, et on serait bien tenté d’y adhérer. Il vaut mieux arracher le pansement en une fois, plutôt que de s’y reprendre à tâtons. Malheureusement et par bonheur, un chien a des émotions. La manière dont on coud la plaie compte autant que l’arrêt de l’hémorragie, sous peine de laisser des séquelles indélébiles. Outre la question éthique qui se pose, celle pratique, également. 

Un chien excité à la vue de ses congénères peut associer les coups de laisse à leur présence. Il risque de passer d’une joie certes trop intense, à de la peur en les voyant, parce qu’à chaque fois que ses yeux se posent sur un bout de fourrure, il est remis en place. De même, utiliser un remède ponctuel signifie soigner un symptôme sans se poser de réelles questions sur la maladie. Y a-t-il d’autres manifestations, et surtout quelle est la cause du problème ?. 

 

Le bien-être du chien durant l’apprentissage en première ligne

L’éducation positive permet de mieux comprendre son chien et ses soucis. On cherche à évaluer à quelle distance il aboie, pourquoi il le fait exactement. En anticipant son état émotionnel, nous pouvons éviter l’échec, conserver sa motivation et efficacement le rediriger. Au lieu de le forcer à baisser la tête à la vue d’un congénère, nous lui donnons envie de le regarder.

Le but est d’être tout en haut de son échelle de priorités pour faire face à toutes les situations, au lieu d’en gérer une par une. Le chien comprend qu’il est dans son intérêt de rester calme face à ses congénères et de demander l’autorisation d’aller les rencontrer. Il se “surveille” seul et avec joie, sachant que cette prise de décision génère quelque chose de positif pour lui. 

En construisant de bonnes bases pour pallier un seul problème, nous solidifions notre relation générale. C’est ainsi que les exercices de Mission Rappel ont souvent servi à nos élèves dans des prémisses d’amélioration pour la réactivité ou l’excitation. Si l’on apprend à un chien à se contrôler à la porte pour sortir calmement, il y a des chances pour qu’il applique cet exercice face à d’autres distractions. 

L’éducation positive est une pommade qui anticipe les coups de soleil, elle cherche à anticiper le problème avant qu’il n’arrive plutôt que de forcer le chien à y faire face. Il construit ses armes avant d’aller en guerre, au lieu de se jeter sans armure dessus. Le cheminement est plus long, mais le résultat nettement plus durable. 

 

 

L’éducation coercitive : des résultats accessibles à tous

Notre génération (les + de 20 ans) ont connu ce chien de famille qui reste dans le jardin, ou sur son tapis, à sa place dans la maison. Ils ont vu leur père asséner des ordres sévères à Fido, plonger les mains dans sa gamelle ou le soumettre. D’ailleurs, le concerné ne semblait pas si malheureux que ça. Il grognait de temps à autre, faisait sa tête de coupable suite à une bêtise mais il adulait son maître. Au final, c’est comme les tapes sur les doigts des enfants pas sages dans les pensionnats des années 50, elles n’ont tué personne… Mais n’est-ce pas plus agréable d’apprendre sans avoir peur ? De voir ses progrès être récompensés au lieu qu’ils soient considérés comme “normaux”? 

Bien rôdée, l’éducation coercitive a une application en apparence aisée. Il suffit de punir quand ce n’est pas bien, voire de récompenser (mais pas trop selon les écoles) quand l’élève agit correctement. Nous avons tous, inconsciemment, des notions de cette méthode, dûment renseignée par papa. Les outils qui nous aident à l’appliquer tels que le torcatus nous rassurent. Pas besoin de plan préparé en avance, de travail en amont, on prend le chien sur le coup et on lui passe l’envie.

Pour autant, l’éducation coercitive est plus complexe, la barrière est mince entre “punition justifiée” et maltraitance banalisée. Elle ne peut pas être appliquée par “n’importe qui” sous peine de briser davantage le chien que ce que ne fait cette méthode de base. 

 

Des séquelles qui n’en valent pas la peine

De nombreuses sources démontrent que les enfants d’hier sont encore marqués par une éducation trop sévère. Ils s’en sont sortis mais non sans mal : manque de confiance en soi, rancœur envers les parents, difficultés à communiquer avec autrui, problèmes face à l’autorité. En éducation positive, les règles peuvent être strictement respectées (pas de chien sur le canapé, ne pas dévorer sa gamelle avant d’avoir la permission), mais elles sont introduites en douceur. Tout être vivant acceptera plus facilement une obligation si elle n’est pas violemment imposée

Les enfants ont cette envie naturelle de plaire aux adultes : faites du ménage et de la vaisselle un jeu, l’occasion de briller, et les bambins s’exécutent avec un plaisir évident. Qui n’a pas en tête, une petite frimousse fière de brandir la monnaie à la boulangerie ? L’éducation positive pousse à l’autonomie et au respect de règles qui ont un sens, contrairement à celle du “manger avant le chien”, inutile, puisqu’elle servait à maintenir une hiérarchie existante entre nos deux espèces. 

L’éducation positive est plus difficile à mettre en place, et c’est sans doute ce qui retient beaucoup de gens de l’adopter pleinement. On décide souvent de s’y intéresser pour des raisons éthiques et non parce que “la méthode coercitive” ne fonctionnait pas assez vite. Soyons honnêtes, de prime abord, l’approche bienveillante ne vend pas du rêve. Elle semble complexe, contre-intuitive et propose des solutions sur le long terme. alors que nous sommes désespérés avec notre toutou qui tire en laisse. Les arguments de vente sont moins percutants que l’idée d’éduquer son chien en moins d’un mois

En général, nous nous posons des questions lorsque les résultats obtenus par l’éducation coercitive commencent à montrer leurs failles. On doit contrôler chaque aspect de la vie du chien, le guider sans cesse et chaque situation impose des remises en place. La relation du duo s’étiole, Titus semble avoir peur de son humain, ou ne compte pas sur lui en cas de danger. Entrer dans le monde du positif devient alors une douloureuse épreuve pour l’égo, et je le sais puisque je suis passée par là. Il faut du temps avant de se sentir à nouveau à la hauteur et surtout être en phase avec nous-même. 

 

Passer à l’éducation positive, un long cheminement enrichissant

Dans un monde où la correction est considérée comme un passage obligé dans l’éducation, une petite voix au fond de nous réprouve pourtant cette méthode. Personne n’a envie de frapper le derrière d’un Fido confus avec un journal. S’il y avait un moyen facile de faire autrement, nous adopterions tous cette méthode d’emblée.

Malheureusement, nous sommes méfiants envers ce que nous ne connaissons pas, et avant d’accepter de construire autre chose, il faut déjà abattre ses propres barrières d’auto conviction. Ce que nous avons mis des années à bâtir (et ce n’est pas rien ! Il faut tout de même acquérir du savoir pour appliquer les principes de l’éducation coercitive, retenir de nombreuses règles). Les bienfaits de l’éducation positive ne sont pas de suite appréciables. Nous avons l’impression de retourner en maternelle, de réviser tout ce que nous pensions savoir du chien et de délaisser des années d’apprentissage. 

 

Additionner les savoirs et ne pas renier ses origines

Pourtant, le bagage que nous avons en éducation coercitive n’est pas inutile. Il permet de comparer, de saisir ce qui ne fonctionne pas dans cette méthode afin de mieux appliquer, encore, nos nouvelles connaissances. Je ne renierai jamais ma triste valise en coercitif, quand j’étais persuadée d’avoir raison de mettre mon chien sur le dos.

Avoir vu les deux côtés du miroir m’a permis de mieux comprendre les mécanismes du renforcement positif, d’apprécier combien il fonctionne réellement. Alors ne considérez pas avoir “tout perdu”, mais plutôt reprendre vos études en licence chien à partir de la deuxième année universitaire. Dites-vous que vos connaissances en éducation coercitive vous aideront à mieux appréhender cette nouvelle méthode, certes un peu effrayante de prime abord, mais si enrichissante. 

L’éducation coercitive est un pansement efficace, mais elle ne demeure que ça. La discipline est la réponse à tous les problèmes du chien. On ne fait que bloquer les réactions, sans annihiler la réelle cause. Si vous vous sentez prêts à changer pour le bien-être de votre duo, préparez-vous à une route semée d’embûches mais enrichissante et prometteuse de cette fameuse, si recherchée paix avec soi-même. Les premières semaines seront certainement une source d’angoisse, de remises en questions incessantes, mais aussi de plaisir inconsidéré à l’idée d’emmagasiner du savoir, de mieux comprendre votre loulou… Et d’avoir de vraies solutions applicables, un espoir pour vraiment régler les soucis de votre meilleur ami, de manière durable et définitive

Voici quelques étapes clés pour entrer dans le monde fascinant de l’éducation positive. Les principaux changements que vous devrez opérer, parfois douloureux, pour un mieux à tous les niveaux. 

Un autre article sur ce sujet → Passer de l’éducation coercitive à positive : faire le grand saut

 

Apprendre à écouter et regarder le chien 

Là où de nombreux adeptes de l’éducation coercitive imposent aux chiens de s’adapter aux demandes de l’humain, la méthode positive nous exige de faire l’effort de comprendre notre meilleur ami. Basée sur l’anticipation, elle demande de connaître un minimum les signaux d’apaisement afin de lire ses sentiments et d’agir en connaissance. Au début, cela peut paraître contraignant, mais au fur et à mesure cette analyse devient naturelle, presque instantanée. Nous évitons de nombreux conflits soi-disant “imprévisibles” alors que le chien a envoyé de multiples avertissements. Applicable lors d’interactions avec des congénères ou le reste de son environnement, cette lecture évite de nombreux problèmes. Les bonnes expériences accumulées renforcent l’animal dans la bonne voie. S’il n’y a plus d’échecs, toutou solidifie son historique positif et son humain gagne en confiance. 

Être capable d’expliquer le pourquoi du comment aide notre chien qui se sent soutenu et nous pouvons le protéger. Pourquoi forcer une interaction que l’on sait d’avance délétère ? Lire les signaux de notre meilleur ami permet de connaître son état émotionnel mais aussi d’anticiper celui de son congénère. Nous pouvons faire de meilleurs choix, évitant un stress inutile et l’aggravation de problèmes déjà existants tout en travaillant en parallèle. 

L’apprentissage de ce langage complexe nous fait réaliser combien notre compagnon est intelligent et sensible. Les réactions humanisées telles que le pipi vengeur, le bâillement “je m’en foutiste” quand nous le grondons trouvent leur vraie raison d’être. Nous rendons au chien, sa réelle place de chien, non pas en lui faisant comprendre qu’il est l’oméga de la famille, mais en apprenant à connaître ses motivations

 

Apprendre à maîtriser ses émotions 

Si nous éprouvons de l’amour pour notre chien, il arrive aussi que nous soyons ponctuellement en colère contre lui. L’approfondissement des réelles raisons de son comportement adoucit généralement de nombreux conflits. Croire que notre meilleur ami se secoue pour nous signifier qu’il n’en a rien a faire provoque, naturellement, notre rage. Savoir qu’il n’en est rien nous met déjà dans de meilleures dispositions. 

Il faudra toutefois s’efforcer de garder notre calme face à des bêtises. La tête de coupable de Lassie a beau ne pas être un aveu, il est très difficile de résister à l’envie de “pousser une bonne gueulante”.

L’éducation positive exige une grande part de travail sur soi, mais c’est pour ensuite mieux aborder différentes situations stressantes. Comprendre ce qui se passe lors d’une interaction problématique, être empathique avec son meilleur ami nous offre une certaine sérénité. Au lieu de réagir directement, souvent à mauvais escient, nous avons plusieurs outils à notre disposition afin d’apprendre de nos erreurs et de ne plus laisser cela se réitérer. 

Faire la paix avec son chien, apaiser les tensions mais aussi accepter que nous ne sommes pas parfaits, et qu’il faut faire face à notre propre “réactivité”. Maîtriser ses émotions, exiger de soi-même un certain “auto-contrôle” n’est que justice. Toutou et son humain travaillent tous deux de leur côté pour une amélioration générale. 

 

Être en accord avec ses véritables valeurs

Ce dernier point est peut-être le plus facile, le plus naturel à acquérir. Au fur et à mesure que nous poussons notre apprentissage, notre compréhension du monde canin, difficile de revenir en arrière. Le chien est un être si riche qu’on ne s’imagine plus le punir dans le but d’éteindre un comportement, sans en régler la cause. Contrairement aux autres points, difficiles à apprécier de suite, le nouvel adepte se sent immédiatement plus en phase avec ses valeurs.

Renforcer sa complicité avec sa boule de poils, gagner sa pleine confiance, réfléchir aux problèmes pour les régler sur le long terme au lieu de s’énerver en contemplant la situation nous échapper. Nous ne nous sentons plus coupables d’infliger des sanctions à Fido, sachant que nous pouvons l’aider à aller mieux en renforçant les bons comportements. La joie de la découverte d’une nouvelle méthode où tout s’imbrique, s’explique aide généralement à combler les moments de vide, les remises en questions inhérentes à un tel changement. 

Ces cinq dernières décennies, l’éducation positive a fait ses preuves dans tous les domaines : le médical training sur des animaux sauvages puissants dans des zoos (pas si simple de corriger un mastodonte de 500 kilos sans risquer une réponse immédiate), les sports canins, l’éducation de chiens d’assistance. Elle n’a de cesse de progresser, appuyée par la science. Il faut du courage pour se lancer en éducation positive, mais vous ne serez pas seul dans cette entreprise. Il existe de nombreux articles gratuits et des ressources abordables pour vous aider. 

 

Alors prêt votre nouveau défi ?