Parcs canins : et si ce n’était pas si catastrophique ?

Les parcs canins sont un concept relativement récent. C’est Toulouse qui a eu l’initiative du premier espace clôturé pour chiens en 2009. Aujourd’hui, cette ville modèle conserve ce titre avec 34 parcs accessibles. Notre capitale était, elle, plus frileuse, puisqu’en 2014, Paris ne comptait qu’un seul espace permettant à ses quelques 200 000 citoychiens de s’ébattre en toute liberté. Depuis, 18 autres parcs ont ouvert dans la capitale, dont de grandes zones au bois de Boulogne et de Vincennes. Pour autant, de nombreux propriétaires français estiment que les municipalités ne prennent pas en compte les besoins de leurs meilleurs amis. C’est ainsi que le collectif “Nous les chiens” a réuni plus de 10 000 signatures en 2020 pour exhorter les mairies à ouvrir davantage d’espaces ouverts aux animaux. 

 

Tandis que certains réclament plus de parcs canins, d’autres les détestent. Il faut dire que tous les profils se retrouvent dans un espace clos et que ce n’est pas toujours positif : harceleurs, réactifs agressifs et peureux… Ce méli-mélo de boules de poils est parfois supervisé par des propriétaires mal informés. Pourtant il n’est pas nécessaire de renoncer aux parcs canins, très utiles pour socialiser votre chiot, ou permettre à votre adulte de voir des copains. Dans cet article, nous vous détaillons les inconvénients et les avantages (souvent insoupçonnés) de ces parcs. 

 

Les parcs canins, le compromis idéal pour les villes 

Quoique peu nombreuses, des études ont été menées à propos de l’utilité de parcs canins, surtout dans les milieux urbains. Ces dernières sont étroitement liées à l’enquête FACCO/KANTAR TNS concernant la population canine et féline en France. Avec toutes les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, nous pourrions aisément imaginer que le nombre de chiens en France a explosé. La réalité est plus mitigée : de 2000 à 2014, la population canine décroît même, passant de 9 millions à 7,3 millions d’individus. Ce n’est qu’après que le chiffre remonte, avec une augmentation de 5% de chiens en France, de 2014 à 2020. Comparé aux chats, le pourcentage est timide et ce pour une principale raison évoquée dans les sondages : les sorties. Après avoir perdu son rôle de gardien ou de meneur de troupeau, Toutou est devenu une gêne, un luxe que peu de familles estiment pouvoir se permettre.

 

Aujourd’hui encore, il est difficile, en zone urbaine, de promener Fido. Pour reprendre l’exemple de Paris, de nombreux jardins publics leurs sont inaccessibles, y compris en laisse. Si la capitale a fait des efforts de ce côté-là, dans de nombreuses villes, les chiens ne peuvent pas monter dans la plupart des transports publics.  En règle générale d’ailleurs, les municipalités sont particulièrement frileuses à l’idée d’allouer du budget pour les animaux de compagnie. Malgré une politique plutôt hostile à ces derniers, ils n’ont pas disparu de nos foyers. Lorsque la science s’en est mêlée, elle a prouvé que les chiens réduisaient l’anxiété et participaient à l’épanouissement des familles. Autant dire que les gouvernements doivent faire avec. Les parcs canins sont donc nés, favorisant l’augmentation de la population canine en ville. À quoi servent-ils réellement, s’y rendre est-il toujours bénéfique ? 

 

Dans le monde canin, les parcs ont nettement perdu la côte : ils sont même considérés comme les lieux à éviter à tout prix ! Les délateurs des parcs canins ne vouent pas une haine particulière à leur municipalité ou aux autres propriétaires. Ils ont souvent des raisons fondées de se méfier de ces endroits

 

Parcs canins, les pièges qui vous attendent

C’est la première utilité de l’espace canin : les chiens peuvent s’ébattre sur un terrain plus ou moins grand, dans une relative sécurité. Sur le papier, ce lieu entièrement dédié aux quatre pattes est idyllique, malheureusement la réalité est loin d’être aussi belle.

Des normes inadaptées

Si certaines villes sont louées pour leurs nombreux parcs canins, elles ne sont pas pour autant des modèles. Il est très facile de planter quatre piquets, un peu de grillage (parfois trop bas pour les meilleurs sauteurs) et de prétendre que c’est un espace parfait pour les chiens. De nombreux lieux sont impraticables car trop exigus ou rangés dans un recoin en pente, remplis de rochers et de trous près à cisailler les pattes de Toutou. Les jugements d’autrui voire des sanctions tombent si les propriétaires ont le malheur de promener leur chien ailleurs sans laisse. Puisqu’ils ont un parc, ils devraient s’en servir, or ces endroits mal conçus sont en réalité décrépits. Les normes de certains parcs canins ne sont pas adaptées aux besoins fondamentaux de nos meilleurs amis. Ces aberrations servent davantage d’excuse pour isoler encore plus nos meilleurs amis. 

 

Tout dans les pattes, rien dans le cerveau 

On y tourne en rond, c’est comme un immense jardin, rien de plus. Les chiens s’excitent, jouent sans arrêt, les demandes de pause ne sont pas respectées. Quelques fous furieux entraînent leurs petits camarades à aboyer et monter en pression. C’est l’argument principal qui pousse certains humains à renoncer aux parcs canins. En effet, le nombre de chiens, leur personnalité et expériences passées s’entrechoquent dans ce lieu où ils sont parfois réunis malgré eux. Différents types de profils doivent composer les uns avec les autres : du minuscule teckel qui risque de se faire courser au lévrier sensible en passant par le rottweiler adorable mais brute. Adultes, chiots, adolescents en pleine crise se côtoient sans aucune échappatoire possible. Pire encore, certaines races prédisposées comme le husky voient leur instinct de prédation s’éveiller. (Nous généralisons pour la praticité, mais chaque individu est fondamentalement différent. De plus, ces “prédateurs” potentiels s’éduquent très bien.). Les petits chiens véloces sont des victimes tentantes, idéales pour un chasseur né. Dans sa course, le chasseur entraîne les autres à sa suite. C’est ce que l’on appelle l’effet de meute, et bien qu’il arrive rarement à des extrêmes, ce phénomène reste commun. Divers chiens se jettent à la poursuite d’une même cible, emportés par l’enthousiasme de leurs congénères. Sans personne pour stopper le jeu, des bagarres qui éclatent, les chiens doivent se gérer seuls

 

Comment créer un athlète, incapable de se gérer

De plus, certains propriétaires, pris par la discussion ou simplement heureux de voir leur compagnon s’ébattre librement restent très longtemps dans le parc. En espérant voir leur loulou rentrer bien épuisé, ils ne font que construire son endurance. On connaît tous un pilier du parc qu’on soupçonne de dormir là-bas. Infatigable joueur, souvent très excité malgré des heures de jeu, il ne semble jamais en avoir assez. Les humains qui amenaient leur bébé une heure au parc doivent désormais y rester 3h quand il est adulte. Vu la description, nous devrions donc fuir ces terrains herbeux qui ressemblent davantage à un piège qu’à un espace libre. 

 

Tous les chiens ne sont pas des copains

Quand on pense parc canin, on pense évidemment aux autres toutous qui foulent ce terrain. Il y en a de tous horizons : des croisés, des chiens de races, des petits et des grands, des timides en passant par les excités du bocal et parfois même des réactifs. C’est souvent là que le bât blesse. Si la socialisation d’un chiot est primordiale, il nous faut privilégier la qualité à la quantité. Bébé sera le reflet des adultes qu’il côtoie. Au parc, difficile de sélectionner les bons congénères, tous rentrent et sortent à loisir. Harcelé par un ado qui se contrôle mal, rabroué trop vertement ou pas assez par un adulte qui ne sait pas s’y prendre, on joue à la loterie. 

Pour nos grands, le tableau n’est guère plus flatteur. Les signaux de communication d’un bon communicant jamais respecté s’amenuisent. Il pourrait perdre patience, grogner plus vite, voire finir par rejeter par anticipation tout congénère. Certains propriétaires ignorants ou inconscients croient que leur chien et le vôtre s’amusent alors que l’un des deux fuit, clairement terrifié. Difficile de les faire changer d’avis, surtout s’ils sont décidés à ramener Fido littéralement éreinté chez eux. N’oublions pas non plus le fléau de la protection de ressources sur les jeux, l’eau, les humains et les friandises qui circulent dans le parc. En résumé, Toutou risque de rencontrer autre chose que des copains.

 

Réactifs : coupables malgré eux

Achevons le massacre avec les chiens réactifs. Même s’il est normal qu’eux aussi puissent profiter d’endroits sécurisés comme les parcs, les problématiques qu’ils soulèvent ne sont pas assez prises au sérieux. Personne ne vient dans un espace réservé aux chiens avec la ferme intention de traumatiser son meilleur ami. Le risque de blessures psychologiques et physique existe pourtant à cause de chiens réactifs agressifs. Certains propriétaires ne se rendent pas compte que leur toutou a des problèmes de comportement. “Ohh il grogne un peu, il fait mine de charger mais il n’est pas méchant” ou le nient. D’autres, parfaitement au courant et souvent bardés de bonnes intentions comptentresocialiser” Fido en l’immergeant. Si Toutou est peureux, il finira bien par comprendre que ses copains sont gentils, s’il est “dominant”, un autre plus fort lui fera efficacement la leçon. Dernière catégorie enfin : les éducateurs du dimanche. Assistés par leur chien régulateur  capable de stopper des bagarres ou de calmer les ardeurs de n’importe quel ado en ébullition, ce sont les rois du parc. Ils donnent des leçons gratuites à quiconque le veut et… Ne le veut pas, tandis que leur animal corrige absolument toute interaction en se jetant au milieu de la mêlée, crocs en-dehors. En réalité, ce toutou mal à l’aise essaye simplement de gérer des situations qui le stressent en chargeant, parfois en mordant, empirant chaque jour. 

Chiens non-sociaux : les victimes oubliées du système

Concernant les grands craintifs, leur rôle de victime est plutôt évident. Au mieux terrés derrière leur propriétaire, au pire pourchassés, ce sont les involontaires déclencheurs d’un effet de meute. Autant dire que parc à chiens ne rime pas avec positif pour ces pauvres loulous et propriétaires qui ne font parfois que suivre les conseils d’éducateurs charlatans. Mais ce ne sont pas les seules victimes. Les réactifs et leurs humains ne sont malheureusement pas épargnés. Obligés de subir une situation qui les stresse sans aucun échappatoire, ces chiens sont submergés par leurs émotions. Le peu de contrôle qui leur restait éventuellement s’évanouit. Dépassés, effrayés, ils attaquent dans l’unique but de se défendre. . 

Sujets au rejet presque systématique

Comme si cela ne suffisait pas, les réactifs sont parfois rejetés en masse par des propriétaires soucieux de préserver leurs chiens. Personne n’accepte de sortir pour leur laisser la place, même 5 minutes seuls dans l’espace clos réservé aux sociaux. « Ces maîtres de monstres n’ont qu’à choisir des endroits isolés au lieu de se réserver le parc pour eux seuls« . Toutefois, ne jetons pas la pierre trop vite aux référents de toutous sans problème. Difficile de laisser la place à un, deux puis pourquoi pas tout un peloton de chiens compliqués qui défileraient la journée entière. Quand on vient au parc avec son chien, on l’intègre à la meute, sans devoir en céder l’accès exclusif

Un problème de gestion à la source

La cohabitation est d’autant plus difficile que les parcs canins ne pensent pas à mettre une structure spécifique ou des horaires adaptés en place. On pourrait diviser un grand espace pour permettre aux chiens de s’ébattre quelques soient leurs difficultés, réserver un enclos aux réactifs (avec un espace qui les sépare bien du grillage des non-réactifs), ou mieux encore proposer des créneaux exclusifs pour eux. Évidemment, les duos humains/ chiens se succéderaient. Hors de question de parquer des réactifs ensemble, sinon d’offrir à chacun, la possibilité de courir en toute liberté sans risque. 

 

Malheureusement, les mairies ne prennent généralement pas ce genre d’initiatives. Ainsi, les réactifs et leurs humains sont souvent complètement isolés. S’ils ont en théorie le droit d’aller dans les parcs canins, en pratique, c’est beaucoup plus complexe, surtout pour les maîtres consciencieux qui ne veulent pas traumatiser d’autres chiens ou mettre le leur en difficulté

 

Des intérêts divergents 

Les parcs sont généralement auto-gérés par leurs occupants. Ce n’est pas comme dans une piscine où un maître-nageur gère le flux de clients, faisant respecter les règles explicites et implicites. Une hiérarchie (oui, les humains aiment et appliquent ce concept contrairement aux chiens) s’installe automatiquement. Entre le groupe d’habitués et les nouveaux, c’est parfois la guerre froide. Pareil pour ceux qui ont des intérêts divergents. Des affinités se créent, devenant parfois exclusives. Les préférés restent, faisant bloc contre les marginaux. Ainsi, certains chiens dangereux sont acceptés, terrorisant tout le monde parce que la maîtresse est la meilleure amie de la petite cheftaine auto-désignée. 

Lorsque la mairie pleine de bonne volonté offre un beau parc spacieux, avec en prime, des obstacles d’agility, la guerre froide devient brûlante. Certains veulent travailler tranquillement dans leur coin, tandis que d’autres veulent disposer de l’entièreté du terrain. Ils sont ici pour laisser leurs toutous jouer, quitte à déranger ceux qui sautent. Dans le cas de conflits, de blessures, de mauvaise utilisation/dégradation du matériel, personne ne répond de rien. La mairie passe la patate chaude à un “vigile” promettant de faire un tour vite fait le soir. 

 

Avec tout ce que nous vous avons dépeint, l’idée de laisser votre meilleur ami fricoter avec une bande de voyous quadrupèdes (et bipèdes) en devient effrayante. Et nous vous comprenons. Si vous hésitiez à aller au parc canin, vous êtes sûrement en train de faire demi-tour. Si vous détestez déjà ce type d’espace, vous voilà conforté dans votre opinion. Néanmoins, la notion de justice veut que nous laissions tous les partis s’exprimer avant d’émettre un jugement. Laissez-nous vous montrer l’autre versant de l’histoire. 

 

Parcs canins : les bonnes surprises qui vous attendent

Si les gouvernements ont créé ces espaces canins et que ces derniers sont remplis de propriétaires heureux, ce n’est pas pour rien. Tous ne sont pas des ignorants ou des gens qui se moquent du bien-être de Fido. En effet, malgré une réputation de plus en plus négative, ces espaces contribuent à l’amélioration du confort quotidien des chiens. D’ailleurs, ce serait même un atout pour le capital social et la cohésion du quartier

 

Se défouler en toute sécurité

Selon la loi, le maître est responsable du bien-être de son chien. Malheureusement, il est parfois difficile de remplir cette mission. Dans notre monde hostile rempli de voitures, de tentations (une délicieuse poubelle débordante), de gens et de congénères, offrir de quoi se dépenser à Lassie relève du défi. Tous les chiens ne peuvent pas être lâchés, limités par la réglementation, leur éducation encore fragile, ou des problèmes comportementaux. Certains ne reviennent pas au rappel, trop attirés par les odeurs, le gibier ou d’autres congénères. Pour les professionnels de l’échappée belle, les parcs canins sont l’occasion d’oublier la laisse. Sans compter qu’utilisé aux bonnes heures, un espace désert, et surtout clôturé se révèle être une précieuse bouffée d’air frais pour les réactifs. La dépense physique est une condition sinéquanone pour un toutou bien dans ses pattes. Il doit évacuer son énergie d’une façon ou d’une autre, et si ce n’est pas en courant, il le fera en détruisant ou en aboyant. Un terrain d’herbes libre aide à canaliser cette énergie au quotidien.

Recharger sa jauge sociale

Vous vous souvenez du confinement ? Nos amis, notre famille, le contact social a manqué à bon nombre d’entre nous. La compagnie de notre chien nous consolait mais ne suffisait guère. Pour lui, c’est la même chose. Même s’il adore son humain, Fido ne peut pas communiquer pleinement avec, partager des odeurs ou une bagarre amicale. Bref, en tant qu’animal social par essence, il a besoin de voir des individus de son espèce

 

En sélectionnant adéquatement les partenaires de jeu (nous vous donnerons quelques astuces dans la troisième partie), nous pouvons remplir adéquatement ce besoin fondamental. Certaines régions souffrent d’une véritable déficience concernant les activités canines. Il est difficile voire impossible de trouver une balade collective et l’environnement se prête peu aux rencontres qui s’étendent. En milieu urbain, on ne peut pas laisser Max et Rex faire connaissance correctement ou se lier d’amitié. Chacun se tasse sur sa partie du trottoir et passe rapidement. Toutou peut alors très bien communiquer son inconfort ou exceller dans le premier stade de la rencontre. Il est poli, adroit, ne fixe pas son camarade, renifle délicatement quand l’autre l’y autorise mais est perdu quand il faut aller plus loin. Un peu à l’image de ces professionnels qui savent parfaitement travailler en équipe mais sont perdus à la sortie du bureau. Comment aborder une discussion banale ? Comment interagir et se sentir à l’aise pendant une réunion amicale

 

Même les harceleurs et les réactifs peuvent “socialiser” 

Avant de me hurler dessus pour ce qui semble être une affirmation inconsciente, lisez la suite. Oui, nos amis les réactifs et harceleurs peuvent profiter de cette structure spécialisée… En restant au-dehors. Contrairement à ce que l’on croit, le travail à distance est efficace dans la majorité des cas. Il est d’ailleurs  utilisé dans la plupart des protocoles de rééducation. Toutou n’a pas besoin d’être en contact avec les autres pour s’améliorer. Il peut  ainsi contempler leurs petits camarades de loin, sans s’auto-renforcer dans son comportement inadéquat. Les autres chiens, cantonnés dans un terrain clos ne peuvent pas non-plus foncer sur le chien qui travaille. L’intégrité physique, morale et le travail acharné de chacun est respecté. Le maître du chien en difficulté contrôle la distance. Il peut reculer si son compagnon a besoin d’espace, prenant son temps pour trouver sa zone de confort . Évidemment, cet outil aussi inattendu que merveilleux n’est bénéfique que si chacun respecte l’autre. Pas question de sortir du parc pour aller voir cet inconnu qui rôde autour. Interdiction au référent du réactif de déranger les chiens du parc ou de mettre son propre compagnon en difficulté en repoussant ses limites

Lieu de partage pour les propriétaires de chiens

Que font certains passionnés de lecture ? Ils fondent un club, et les joueurs de foot amateurs ? Ils se retrouvent sur le terrain. Pour les amoureux des chiens, le parc est un lieu idéal. Quand on a une affinité en commun, le reste va tout seul. La conversation se délie autour de notre protégé pour déboucher sur de belles amitiés par la suite. On ne vous dit pas que vous vous entendrez avec tout le monde. Dans n’importe quel milieu, cela relève de l’utopie. Cependant, pour trouver une seule belle âme, le déplacement n’en vaut-il pas le détour ? Aller au parc canin, c’est avoir la possibilité de se faire des amis, et plus facilement qu’en parcourant 2000 hectares de forêt !

 

Éviter le jugement d’autrui

Parmi les gens qui n’ont pas de chien, il y a ceux qui les adorent mais ne peuvent pas en avoir, ceux qui les apprécient modérément et les derniers qui les détestent. Même si Toutou les frôle sans les regarder, ces râleurs vous invectivent, brandissant la loi sur les chiens lâchés en ville sans la maîtriser. Quoi de mieux que de trouver un peu de répit dans un endroit spécialement dédié aux amoureux des chiens ? Véritable bouffée d’air frais pour qui sait bien l’utiliser, le parc canin est une invention tout de même bien commode. Et puisque nous parlons de savoir se comporter dans un tel lieu, abordons justement quelques astuces pour pleinement en profiter, sans porter préjudice à qui que ce soit. 

 

Nos astuces pour faire de votre parc canin un paradis

Comme nous l’avons vu tout au long de cet article, ces espaces spéciaux n’ont pas fini de déchirer les cœurs, provoquant des réactions à vif et d’éternels combats. Si vous souhaitez toutefois profiter de tous leurs avantages, lisez nos astuces pour civiliser votre parc canin. 

 

Se ménager un temps d’observation

Avant de foncer tête baissée vers la porte du parc, chaussez vos jumelles (on plaisante, personne ne vous laisserait entrer après ça). Regardez s’il n’y a pas trop de chiens, comment se passent les interactions. Les jeux semblent-ils sains ? Y a-t-il des pauses entre deux bagarres amicales, des échanges de rôle ? Au contraire, un groupe de voyous quadrupèdes poursuit-il une victime ? Quitte à ne pas prendre votre chien avec vous tout de suite, observez la structure du parc : est-il assez grand, est-il bien clos ? Bref, faites tranquillement le tour et n’hésitez pas, si besoin à interroger (gentiment !) les occupants. 

 

Choisir ses heures et ses camarades de jeu 

Selon la personnalité de votre chien, évitez les horaires d’affluence. C’est généralement le matin très tôt, le midi ou le soir assez tard que vous aurez la chance de rencontrer peu de monde. Si vous pouvez venir en semaine, c’est encore mieux. Difficile de trouver le bon créneau. En général soit il y a trop de monde, soit il n’y a personne. Il faut dire que le manque total d’intervention des autorités locales à ce propos n’aide pas.

En effet, malgré leur excellente intention en construisant de très beaux espaces canins, la gestion ne suit pas. Nous pourrions envisager de créer un système sécurisant avec des bénévoles responsables et connaisseurs, soigneusement élus afin de gérer le parc. Ce serait l’occasion de mettre en place des horaires pour chaque activité mais aussi de surveiller les chiens pendant leurs ébats. 

 

Éviter les rencontres à travers le grillage

Après avoir inspecté les lieux, laissez les chiens se renifler à distance s’ils sont détendus. Évitez le contact museau-à-museau à travers le grillage. Ne restez pas immobile, longez l’endroit en marchant en gardant l’attention de votre chien sur vous. Une fois cette étape terminée, vous pouvez entrer dans le parc (n’oubliez de ranger vos friandises, on vous explique pourquoi ci-dessous). Si la meute se précipite sur votre chien, ressortez.

 

Ne pas introduire de nourriture ou de jeux dans le parc

Vous ne connaissez pas vraiment les chiens que vous allez rencontrer. Même amicaux, certains peuvent devenir agressifs dans certaines situations. Le plus sociable des chiens peut faire de la protection de ressources. Il ne veut pas partager ses jouets ou la nourriture. En introduire, ou même jeter des bâtons dans la mêlée, c’est s’exposer à une bagarre qui éclate soudain entre deux toutous qui jouaient la seconde d’avant. Peu de gens comprennent que leur chien a ce problème de comportement, raison de plus pour être prudent. 

 

Créer un groupe selon les affinités

Si votre chien accroche avec un copain qui complémente bien son caractère, n’hésitez pas à garder contact avec les propriétaires. On peut se créer un joli groupe de balade en-dehors du parc. Faire de nouvelles connaissances, c’est bien mais se trouve un petit réseau stable, c’est tout aussi sympa.  

Parlementer avec les autorités

Comme nous l’avions déjà évoqué auparavant, il y a un véritable problème de gestion dans la plupart des parcs. Beaucoup de propriétaires pensent certainement comme vous. Évoquez vos idées avec eux, ils vous appuieront pour téléphoner ou envoyer une lettre recommandée à votre mairie avec quelques propositions. 

Créer un sas à l’entrée du parc

Ce mini-parc dans le parc permettrait à aux poilus de rentrer sans prendre de risques. Vous pourriez déjà observer les comportements des autres vis-à-vis de lui et décider d’entrer ou non. C’est également un bon moyen d’éviter les échappées belles quand la porte reste ouverte. Les fugueurs auraient encore un portail à franchir avant de pouvoir gambader à leur guise. 

 Mettre un calendrier en place

Le découpage par horaires serait très pratique. Les chiens réactifs, harceleurs, en convalescence s’ébattre seuls ou en petit comité dans le parc. Bonus ultime : si le parc propose du matériel comme des obstacles, les amateurs d’agility pourraient travailler avant de céder la place aux chiens qui veulent jouer.

Ce qu’il faut retenir de cet article

S’il y a beaucoup de problèmes avec les parcs à chiens, ceux-ci peuvent aussi constituer un bel outil. Au quotidien, il offre la liberté à des chiens qui ne peuvent pas l’avoir ailleurs et permet de faire des rencontres agréables. Désormais, vous savez qu’en utilisant adéquatement un parc, vous pouvez y faire de belles rencontres. Un chiot peut parfaitement socialiser en y allant régulièrement pourvu que vous preniez les bonnes décisions. Bien sûr, il ne faut pas se cantonner à cet environnement. Petits et grands ont besoin de voir d’autres choses, d’explorer de nouveaux environnements. Comme nous le disons souvent, il faut simplement savoir doser.

2 réflexions au sujet de “Parcs canins : et si ce n’était pas si catastrophique ?”

  1. BONJOUR,

    combien de temps une personne avec un doberman de 6 mois peut rester dans un parc à chiens?
    Ce chien tout jeune ne fait que de sauter….et comment on fait si l’on a un chien âgé de 14 ans…..
    et que l’autre s’en moque! On doit attendre une heure?? Règlementation pour cela….la personne du dobermann dit ….vs pouvez entrer….mais un vieux chien ne veut pas subir les assauts du chien 6 mois et risque d’être blessé…..en laissant en plus les selles….vraiment….c’es désolant. Une recette??
    Merci

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