Initiation au troupeau avec mon border collie : impressions et conseils

Dans la communauté des chiens de berger, et plus particulièrement du border collie, il se dit que le troupeau est essentiel pour le chien. En effet, les borders ont pendant très longtemps été sélectionnés sur leurs aptitudes. La confirmation (inscription au registre de la race) se fait avec un test sur ovins et non pas dans une exposition de beauté. Il paraît donc logique que les instincts de ce chien futé et agile soient restés intacts. Qu’ils soient agressifs ou atteints de trouble de la prédation, on conseille ainsi le troupeau en solution miracle. Regrouper des moutons réglerait-il tous les problèmes comportementaux ? Serait-ce alors la nouvelle activité de loisir à la mode ? 

A travers mon expérience, je trouve que le troupeau est une activité très chouette à découvrir. Cependant, lui imputer des vertus miraculeuses c’est passer à côté de beaucoup de choses. Un chien qui veut stopper les voitures manque peut-être simplement cruellement d’exercice ou de stimulation mentale. L’énorme disparité dans les compétences des coachs en fait une activité qui peut aider le chien ou le briser complètement. Le sport est merveilleux, mais il faut savoir s’entourer correctement, et ne pas espérer transformer un mordeur compulsif en roi des ovins. 

Mon expérience avec Nyastiel, petit border collie

Grande fan de border collies, j’ai toujours été fascinée par leur aptitude à déplacer les moutons. La tradition m’émerveillait. Ces chiens contrôlés à distance, leur ténacité face à un bouc résistant, leur pugnacité à repartir après un coup de tête ou de sabot… Quand j’ai enfin eu le mien, grand échalas au cœur tendre, j’ai enfin pu tenter l’aventure. Partout, on nous dit que ces chiens perdent une moitié de leur être s’ils ne pratiquent pas régulièrement. Et puis, le troupeau avait supposément des vertus magiques sur le chien. Alors forcément, j’étais ravie d’avoir toutes les raisons du monde pour tester. 

Cet article va donc vous présenter la pratique de ce “sport” à travers le prisme de mon expérience limitée. Il ne se veut pas du tout objectif et exhaustif, mais simplement un partage de ce que j’ai vécu, appris, aimé ou pas aimé. En fin d’article, j’ai fait appel à des pratiquants plus réguliers pour vous offrir un petit tour d’horizon d’avis. C’est parti !

“Faire du troupeau”, c’est quoi ?

L’expression s’est inventée seule, au fil des forums et des groupes facebook. Mettre son chien au troupeau, faire du troupeau, c’est tout simplement mettre son chien au contact de moutons… Et essayer d’en tirer quelque chose. Il faut donc trouver un exploitant qui dispose d’un terrain clos, de moutons dociles pour débutants, et d’un moniteur. Certains exploitants sont aussi moniteurs, d’autres fonctionnent en coopérative. On peut supposer qu’une personne qui doit bouger ses troupeaux avec ses propres chiens est plus compétente qu’un moniteur qui évolue en sport, mais ce n’est pas forcément le cas !

La pratique essaie de s’inscrire dans la tradition des bergers aidés de leurs chiens. Leur but est de déplacer les moutons vers une autre pâture, une bergerie, un camion de transport, un enclos de tri… Les chiens, rapides et persistants, permettent de mettre en mouvement le bétail et font face aux fortes têtes. Ils sont commandés à distance, via des gestes, des signaux verbaux ou des sifflements. En pratiquant le troupeau, on essaie de retrouver cette tradition. Le chien, s’il a de l’instinct, n’a guère besoin de beaucoup d’aide. C’est surtout le côté humain du duo qui doit apprendre le plus.

Le premier cours : déclencher l’instinct

La première fois qu’on essaie le troupeau, on essaie de “déclencher” l’instinct du chien. Certains border collies se désintéressent totalement des ovins, d’autres monteront en excitation et voudront en prendre un petit morceau. On ne cherche aucune de ces attitudes. Le chien doit être intrigué par l’animal et chercher à maîtriser le mouvement du groupe. 

J’ai vu deux sortes de mise en pratique. La première et plus commune est l’utilisation d’un cercle. Les moutons sont à l’intérieur, le chien à l’extérieur. L’humain peut être dedans ou en dehors. Protégées, les brebis peuvent se mouvoir et le chien tourner autour d’elles sans aller au contact.

<em>Déclenchement au troupeau avec le cercle</em>
Déclenchement au troupeau avec le cercle

La seconde, quand il manque d’infrastructure ou dans mon cas, quand c’est le plein hiver et que le cercle est une mare de boue impraticable, on travaille en prature. Mon chien était en longe, tenu par le coach qui contournait le troupeau, effectuant le même trajet qu’un border collie aurait dû faire spontanément. Le duo chien-humain poussait les animaux et essayait de contrôler leur mouvement. Nyastiel s’est déclenché facilement.

Le “déclenchement”, de ce que j’en comprends, c’est voir le déclic dans la tête du chien. Quand il fixe et utilise sa prestance pour faire bouger, quand il change de sens lorsqu’on lui demande. Quand il est “in the zone”. En contrôle, attentif, mais plus vraiment à vos ordres. Quand l’instinct parle. 

Une expérience quasi mystique

Enfin, moi je l’ai ressenti comme ça.

Contrairement à l’agility ou à n’importe quel autre sport où on doit tout apprendre au chien, le troupeau nous fait taire. C’est le chien qui sait. Quand il s’est déclenché, il bouge avec les moutons, il s’arrête avec eux. Certes, pas forcément bien, pas toujours au bon endroit, pas avec la bonne énergie. Mais le chien sait, et vous, non. Vous êtes comme un débile, au milieu des laineux, en train de vous faire à moitié piétiner. Il faut bouger, mener les bêtes, et vous voyez votre gentil toutou virevolter, avec des yeux comme vous n’avez jamais vu. 

C’est incroyable. 

Vous êtes nul. Mais alors nul. Votre coach vous hurle 153 choses à la minute. Il faut aller à droite et vous allez à gauche, il faut faire tourner le chien mais à peine avez vous entendu la phrase qu’il est déjà l’autre bout. 

La première fois, les premières fois, vous avez l’impression d’être un gros morse incapable de bouger. Tout va vite, tout le monde autour de vous sait exactement quoi faire : le chien, les moutons, le coach… Et vous, vous êtes là, et vous êtes nul. Mais en même temps vous trouvez ça génial. 

A ce moment, si votre moniteur a pitié de vous, il vous chassera au fond de la pâture et vous offrira une petite démo. Il prendra votre chien et dansera avec, le faisant tourner, stopper, ralentir et se coucher. Une chorégraphie parfaitement exécutée où on réalise à quel point, oui… L’instinct est là et il a pris les commandes. 

Théorie du troupeau et de l’horloge

Si vous persistez au-delà du déclenchement, vous apprenez peu à peu les bases. Vous êtes à midi et le chien à six heures, le troupeau au milieu de l’horloge fictive. On apprend à mitiger l’instinct et à diriger. Les changements de sens et les arrêts sont comme les gammes d’un musicien. Sans un minimum de contrôle, l’excitation arrive vite, et la prédation suit. Le chien qui poussait les brebis vers vous trouve très drôle de foncer dans le tas pour les éparpiller, puis courir après les égarées. 

De mon côté, j’avais de la chance. L’éducation n’était pas loin derrière l’atavisme, et Nyastial se couchait sans mal. Une commande à travailler à fond, car face au mouvement, il faut un chien capable de se poser à la demande. Pour les directions, j’ai eu du mal, j’étais toujours en retard. Mon chien avait aussi vite pris l’habitude de couper entre les moutons et moi. On m’a confié un bâton de berger, non pas pour lui mettre entre les deux oreilles… Mais pour l’utiliser en extension de mon bras. Ma lenteur étant compensée par le bâton que je pouvais tendre devant moi, le coquin a vite cessé son manège. 

J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’introduction de l’objet. Ma coach me l’a tendu en me précisant comment le tenir. Un plastique était attaché en haut, et il fallait pointer ce bout vers le chien. Dès la première fois, Nyastiel a ralenti et changé de sens en montrant sa réserve. Elle m’a donc demandé d’utiliser le bâton dans l’autre sens. Sans le plastique, simple bout de bois, la canne était moins impressionnante. Le but n’est pas de faire peur mais de nous aider à communiquer. J’aurais cessé la pratique si j’avais dû intimider mon chien pour qu’il écoute. L’activité doit être amusante pour nous deux. 

Le clash entre éducation et instinct de troupeau

En déménageant, j’ai pu trouver des cours à 10min de chez moi (au lieu de 1h30). J’y suis allée toutes les semaines pendant un bon moment, et nous avons pu rapidement progresser.

Et j’ai heurté un plafond de verre.

J’étais à un point où je pouvais être seule dans un pré, envoyer mon chien chercher les brebis et les ramener vers moi. Il changeait de sens et s’arrêtait, et je commençais à prendre le pli. Pour notre progression, Nyastiel devait partir plus loin, gérer à distance, bref se désolidariser de moi. Et mon adorable petit chien s’en montrait incapable. Selon le moniteur, il était trop proche de moi émotionnellement parlant. Ce qui sonnait comme un sale défaut mais que je préférais prendre comme un compliment. Eh oui, c’était un chien de compagnie, un compagnon de voyage et de sport, pas juste un chien de troupeau. Je préférais qu’il soit ainsi, tant pis pour les moutons !

Je devais donc le chasser de plus en plus loin de moi, en l’envoyant à l’autre bout du pré. Et plus on me demandait d’imposer de la distance, plus je le voyais perdre sa flamme.

En quelques sessions, il n’y avait plus d’instinct. Il allait chercher les moutons et tournait autour parce qu’il obéissait aux commandes mais il n’y avait plus ce regard. Cette passion. Il haletait, ne s’amusait pas, alors moi non plus. J’ai arrêté.

Le troupeau rentrait en contradiction avec notre lien, selon le coach. Ce dont je suis mitigée. Nya peut aller très loin de moi en agility ou en balade, il ne fait aucune anxiété de séparation. Je pense que c’est un chien qui n’a pas un instinct très développé et qu’à un moment, le troupeau était trop de contraintes. Sans sa joie, l’activité n’avait plus aucun intérêt. 

Photo : Rachel Oms

Le troupeau en rééducation

Si l’activité était un jeu pour moi et NyanNyan, j’ai pu discuter avec les autres participants. Certaines venaient principalement pour défouler leur chien. D’autres parce que le troupeau était la seule activité où leur chien réactif ou fugueur écoutait un tant soit peu. Cependant, les chiens avec très peu d’éducations étaient souvent ceux qui chassaient les moutons, ou impossibles à rattraper pour finir la session. Quand je les questionnais, leurs maîtres me disaient avoir commencé pour régler un problème comportemental. Finalement, ils restaient parce qu’après, leur chien était claqué. . 

Via ma pratique et mon expérience en tant qu’éducatrice, je ne pense pas que les moutons soient magiques. Faire tourner un chien autour de brebis ne le rendra pas moins agressif. S’il veut dégommer les chiens parce qu’il ne supporte pas leur contact, troupeauter du bétail ne règlera rien. C’est comme dire “tu es malheureux dans ton boulot ? En burn out ? Tu as essayé le yoga ?” Oui, le yoga va vous détendre sur le moment. Oui, vous pouvez développer une nouvelle vision des choses. Mais si votre boss est une enflure et que vous croulez sous le boulot, cela ne changera pas grand chose. 

Il faut toujours penser à la cause du comportement. 

Et très peu de problèmes existent parce que le chien a besoin de faire bouger des laineux. 

Cependant, cela implique que OUI, le troupeau sera une solution pour une très petite catégorie de chiens : ceux qui ont un gros instinct. Typiquement, les lignées de travail pourraient se révéler une fois mises sur ovins. La prédation sur les vélos et les voitures pourrait disparaître si l’atavisme est assouvi. Mais si elle ne disparaît pas, fatalement, c’est que la cause est ailleurs. Un travail sur les autocontrôles ?  

Les points négatifs de la pratique 

Abordons ensemble les problèmes liés à cette activité. Car oui, le troupeau est vraiment un sport spécial qui ne se gère pas comme un cours d’agility. 

Trouver un moniteur est une galère. Très peu ont une facebook, c’est donc par bouche-à-oreille qu’il faudra dénicher votre perle. Vous pouvez tomber sur un coach respectueux et positif, comme un abruti qui va casser votre chien. Pas de bol, il est très difficile de voir qui est quoi avant d’avoir les pieds dedans. 

La route à faire. Les moutons ne vivent pas en ville, certes. Mais selon la région, vous pouvez devoir rouler 2h pour avoir un cours avec un bon moniteur. 

Le prix. Certaines associations font des cours peu chers (5€ la demi heure) mais la plupart sont des particuliers. Comptez facilement 40€ la demi heure ou 50€ la demi journée. Si vous voulez pratiquer souvent, ça fait un budget en plus de l’essence !

Le bien-être des moutons. Les mêmes ovins se font pousser et aboyer dessus par cinq chiens à la suite en une matinée. Coté éthique, on est pas au plus beau. Malheureusement je n’ai réalisé cela que tardivement. Après, on est loin de la maltraitance, les brebis vivent au pré et si le chien tape dedans, il est souvent remis en contact protégé. 

L’instinct du chien. Vous pouvez avoir super envie de tester l’activité, si Fido ne se déclenche pas, c’est fini pour vous. A contrario, si vous avez une Ferrari entre les mains, bon courage pour débuter !

Les puristes. Certains voient les merles comme des aberrations et vous serez donc dénigré dès l’entrée, indépendamment des compétences du chien. D’autres ne veulent travailler qu’avec du border et trouvent toutes les autres races inutiles. 

Ce que j’en pense, personnellement et professionnellement

Très franchement, j’ai adoré mon expérience. Je suis ravie d’avoir testé et j’ai eu la chance de débuter avec une excellente monitrice qui n’a pas mis mon bleu merle de côté. J’ai galéré, j’ai régressé, mais vraiment quel plaisir de voir mon chien dans son élément. C’est absolument indescriptible. 

Je crois que notre pratique s’est arrêtée au bon moment pour nous. J’avais un coach qui ne s’adaptait pas trop à mon chien, et nous avons tous les deux perdu notre enthousiasme. Mais le temps que ça a duré, c’était très chouette.

J’encourage ceux qui veulent essayer de faire attention à leur moniteur et demander des avis sur les réseaux sociaux. Dans l’idéal, travaillez bien le couché de votre chien à distance, et dans de nombreux endroits. Cela vous facilitera pas mal la vie pour rattacher Fido. Cependant, avant de vous lancer, lisez le paragraphe d’après qui mettra peut-être un stop à vos envies. 

En revanche, si votre but était de régler un problème avec le sport, n’y comptez pas trop. Essayez d’offrir à votre chien plus d’activités, plus de stimulations, qui ne soient pas que courir après une balle. Tentez des balades collectives, de l’enrichissement, des tricks, le relax… Ou carrément un coaching privé avec un éducateur. Comme n’importe quel souci humain, un traumatisme ne se règle pas avec un bisou sur le front et un sorbet chocolat pistache. 

Photo : Flora Lefèbre (elle et son chien, Negishi)

L’avis des experts 

Pour achever cet article, j’ai regroupé les témoignages de pratiquants réguliers du troupeau. Tous se rejoignent sur le même fait : ils déplorent les dérives de cette activité. Clément Blondiaux, exploitant agricole et propriétaire d’un troupeau, pointe un des abus : “Quand on avait la confirmation sur aptitudes de travail, y’avait moins de problèmes. Les dernières fois où j’ai organisé des stages, certains ne venaient que pour déclencher et faire des photos pour valoriser leur étalon (…) Y’en a un qui n’est passé qu’une fois sur trois, une fois qu’il a eu la bonne photo il s’est barré.”. 

Les pratiquants de loisir nous avertissent aussi du côté “faire valoir” de la discipline. Flora (@Ladyninetales sur Instagram) pratique depuis 6 ans et participe depuis quelques mois à l’eco-paturage en Essonne avec son shetland. Elle a assisté aux mêmes pratiques que Clément et met l’accent sur l’importance de travailler avec un instructeur qualifié. De son côté, elle appuie sur l’importance de se confronter à la réalité. “Je trouve que même si le côté très « technique » est important pour apprendre au chien, des situations concrètes sur exploitation ou en éco-pâturage seront toujours bénéfiques. Negishi comme moi avons énormément progressé en nous retrouvant confronté à la réalité qu’est de guider des moutons dans « le vrai monde », loin des cercles et des clôtures pratiques.”. Elle ajoute : “certes au troupeau le chien est notre outil de travail, mais c’est avant tout un être vivant qui interagit avec nous et avec les brebis.”. 

Enfin, Fanny Walter nous offre une vision proche du véritable chien de travail. Ostéopathe chez AREG et propriétaire de 40 brebis, elle utilise ses chiens depuis une dizaine d’années. Peu encline à cette nouvelle tendance, elle explique “Participer à quelques sessions par an n’a aucun intérêt, surtout si les races ne sont plus sélectionnées sur ces critères. (…) On devrait considérer le troupeau comme un véritable travail plutôt qu’une simple activité de loisir”. La versatilité du chien est importante, qu’il s’agisse de compétitions ou de travail dans une exploitation : “un très bon chien doit être capable de faire les deux ! Par contre, pour avoir un bon chien de ferme, il ne suffit pas simplement d’être capable d’écouter les ordres en concours le dimanche. Les compétitions elles, nécessitent un travail plus rigoureux (car beaucoup moins basées sur l’instinct) pour développer une précision millimétrée et une écoute sans faille. Un très bon chien doit être capable de passer de 5 moutons en concours à 150 en semaine.

Elle conclut sur un point qui prête à réflexion pour achever cet article : “selon moi, on ne devrait pas pratiquer le troupeau juste parce qu’on a un border collie, mais plutôt choisir un border collie pour pratiquer le troupeau. Le lof troupeau ne fait pas du chien une lignée travail” Ainsi, autant se diriger vers les lignées sport, et garder les chiens working dans leur milieu de prédilection. 

Conclusion

En somme, ma découverte du troupeau fut une expérience enrichissante et mémorable. Bien qu’il puisse s’agir d’une activité ludique et intéressante pour les chiens et leurs maîtres, il est important de ne pas se leurrer quant aux vertus thérapeutiques qu’on lui prête. Le troupeau ne saurait être une solution miracle pour tous les problèmes comportementaux de nos compagnons à quatre pattes. Il convient donc de faire preuve de discernement et d’analyser les besoins spécifiques de notre chien afin d’adopter la meilleure approche pour son bien-être.

Le retour des personnes interrogées me questionne sur ma propre pratique, sans doute n’aurais-je pas essayé si j’avais lu ce genre de retours. A l’époque, quand je rêvassais encore à l’idée d’un chien de berger, tout internet n’était qu’un grand « warning : faites du troupeau avec votre border sinon il sera malheureux ».

Toutefois, il ne faut pas non plus négliger les aspects positifs du troupeau, notamment pour les chiens ayant un fort instinct. Cette activité peut constituer un moyen de canaliser cette énergie et de renforcer la complicité entre le chien et son maître. Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, n’hésitez pas à rechercher un moniteur compétent et respectueux de l’animal, et à vous ouvrir aux témoignages d’autres pratiquants. Le chemin sera long si vous gardez le cap, mais comme l’écrivait Flora « A la fin de la journée, peu importe combien l’ego a mal, on flattera le flanc de son chien avec le sourire et on se souviendra qu’on est juste là pour mener des brebis avec son toutou. On ne sauvera pas le monde mais on pourra les rentrer en parc pour brouter en paix.«