Dossier illustré : couper les griffes de son chien en positif

Couper les griffes fait partie des cauchemars récurrents des propriétaires de chiens. Surtout si elles sont noires d’ailleurs ! L’option la plus facile est de demander au vétérinaire ou au toiletteur de s’en occuper lors d’une visite. Mais l’opération est parfois compliquée : le chien ne coopère pas, la griffe est à peine taillée… Et si vous appreniez à le faire vous-même ? Suivez-nous dans cet article pour comprendre non seulement comment on taille une griffe, mais surtout pourquoi. Cet article est une version rééditée et complétée de l’article original de 2017 « Vous ne savez pas couper les griffes de votre chien ? » 

Pour couper correctement les griffes, il est préférable de procéder par petits bouts, en sectionnant par tranches. On évite ainsi de toucher à la pulpe (partie vivante de l’ongle) et de faire saigner. Les griffes ne doivent jamais toucher le sol ou faire du bruit quand toutou marche ou trotte. Cela suppose donc un entretien régulier, davantage hebdomadaire que mensuel. Dans cet article, nous aborderons également les diverses manières de procéderavec la collaboration de Médor. 

 

Anatomie d’une griffe (court et ludique, promis) 

Tout comme nos ongles, la griffe d’un chien est composée de kératine. Cependant… La comparaison s’arrête là ! Contrairement à nos ongles qui reposent sur nos doigts, les griffes sont connectées aux os de la patte (les doigts qu’on appelle métacarpes à l’avant, et métatarses à l’arrière). Grâce à cette connexion osseuse, la griffe est innervée et irriguée. 

Comme vous le savez déjà sans doute, cette même griffe est composée de deux éléments essentiels. La partie interne (qu’on appelle communément “pulpe”) est sensible au toucher. C’est elle qui contient la fameuse veine qu’on voit dans les griffes blanches. Elle croit tout au long de la vie du chien. En s’éloignant du vaisseau sanguin, on trouve la partie extérieure de l’ongle. Cette paroi n’est pas innervée, et peut être coupée sans causer de douleur.

 

À quoi… Ne servent pas les griffes

Il est une idée très répandue que les griffes servent d’outil de traction. On imagine le chien galoper sur un sol boueux, et y planter solidement ses pattes mais surtout ses ongles pour éviter toute glissade. Une justification pratique et naturelle pour des chiens aux griffes bien trop longues… Et pourtant, combien de fois utilisons-nous nos ongles pour nous déplacer ? En courant sur le carrelage mouillé d’une piscine, nous étalons nos orteils pour offrir une plus grande surface d’adhérence au sol, mais nous ne les recourbons pas pour agripper les carreaux avec nos ongles ! Fido, c’est pareil.

Les griffes ont un usage très limité dans la locomotion du canidé. En plein galop, cette petite corne recourbée ne pourrait pas arrêter les 30kg d’un lévrier lancé à pleine vitesse. C’est l’entièreté de la patte qui est utilisée pour la propulsion, la direction et bien entendu, le freinage. Ironiquement, une griffe trop longue risquerait de poser plus de problèmes que d’en régler, en modifiant les appuis et en devant répartir des forces concentrées qui doivent normalement se répartir sur toute la structure des carpes-métacarpes et tarses-métatarses. Enfin, l’équilibre de nos meilleurs amis ne se joue pas que sur leurs appuis : leur proprioception passe par leurs coussinets.

 

Les coussinets : tour de contrôle et allié caché

En prenant la métaphore de l’avion, les coussinets sont la tour de contrôle du chien. Ils lui permettent de se repérer dans l’espace en situant le sol et toutes ses propriétés : son dénivelé, son adhérence, sa texture… Les signaux envoyés par ces derniers se coordonnent avec les yeux et permettent au chien de situer l’horizon. Que Toutou soit en plein saut ou au milieu d’un salto, il sait exactement où il doit aller ensuite. Tout le défi d’un chien de sport (agility, disc dog ou frisbee) est de coordonner les signaux envoyés par l’organisme d’une part, et les demandes de l’humain sous une cadence endiablée. 

Un chien d’agility à qui on demanderait un saut regroupé (bond très court permettant de tourner juste après la réception) saura exactement dans quelle direction se pencher pour contrebalancer son virage, et gardera une maîtrise parfaite de sa course malgré de nombreux changements de point de vue. Ce tour de force lui est permis grâce aux informations que collectent ses pattes, traitées par son cerveau en corrélation avec les mouvements des muscles de son cou. C’est ce même mécanisme qui nous permet de nous rattraper lorsque nous trébuchons : nous ne réfléchissons pas à comment garder notre équilibre, cela se fait automatiquement.

 

Griffes trop longues : problèmes locomoteurs et pathologies  

Le système parfaitement huilé déraille quand les griffes commencent à toucher le sol en position debout, puis en mouvement. Plus la perturbation dure, plus le déséquilibre grandit.

 

Phase 1 : gène puis douleur

Imaginez vos ongles pousser dans une chaussure fermée. Ils grandissent tellement qu’ils viennent gratter contre la paroi interne, de plus en plus fort. Jour après jour. Mois après mois. C’est ce que ressent un chien lorsque ses griffes touchent le sol. Plus elles s’allongent, plus elles irritent le fourreau dans lequel elles sont chaussées, en produisant un frottement à chaque foulée. Au début, c’est gênant. À force, c’est douloureux. Cette simple première étape rend toute manipulation des griffes délicate : elles sont source de souffrance. Le chien montre donc déjà beaucoup de réticence à ce qu’on les coupe.

Phase 2 : modification de la locomotion

Après des mois à marcher avec des ongles trop longs, le chien ajuste sa posture pour limiter la douleur. Il bascule donc légèrement son poids sur l’arrière de sa patte, afin d’en soulager l’avant. Les griffes continuent de pousser et la pression sur les métacarpes et métatarses revient au bout d’un ou deux mois. Le doigt n’a pas d’autre solution que de se déformer, poussé par les contraintes de l’organisme. Ce transfert de poids, sur le long terme, se répercutera sur les épaules, le dos et les hanches. C’est ce qu’on appelle des compensations : une stratégie de répartition du dysfonctionnement de la zone atteinte vers d’autres régions.

Phase 3 : pathologies irréversibles

Après des années, les métacarpes et métatarses sont déformés par une locomotion altérée. L’arthrose naît aux jonctions des articulations usées prématurément. Les compensations à plus ou moins grande échelle peuvent être la source de dysplasie du coude ou de la hanche (en corrélation avec d’autres facteurs environnementaux). Un panel large d’afflictions et de dysfonctionnements moteurs peuvent être observés sur toutes les structures : muscles, tendons, ligaments. 

 

Mythes, réalités et exceptions pour la coupe des griffes

Il existe quantité de réponses lorsqu’on prévient un propriétaire attentionné sur la longueur des ongles de Lassie. Faisons un petit tour des phrases connues pour esquiver le moment redouté de la taille des griffes.

“Mon chien marche sur du béton, ses griffes se liment seules” Sans aucun doute ! Mais les coussinets de votre meilleur ami sont bien plus au contact du macadam que ses griffes. Les loups et renards n’ont certes pas besoin de nous pour leur manucure, mais ils passent leurs journées à marcher sur des terrains variés pour limer leurs ongles. Deux heures en ville ne peuvent égaler ce rythme.

“Mon chien est un [race], il doit avoir les griffes longues” Aucun chien ne bénéficie d’une longueur importante de griffes. Qu’il soit terrier ou lévrier, plus elles sont longues, plus elles risquent de se casser pendant l’effort, si ce n’est pas le doigt qui se brise en absorbant le choc.

“Les griffes de mon chien sont courtes et je ne les ai jamais coupées” Vous en avez de la chance (et sans ironie aucune !). Certaines races sont effectivement gâtées par la nature. Leurs griffes poussent peu et leurs pattes (souvent aux doigts courts et serrés) n’ont pas besoin de l’humain pour s’entretenir. Cependant beaucoup ne correspondent pas à ce portrait. C’est donc à voir au cas par cas. Les petits chiens sont souvent les moins chanceux, ils cumulent doigts très longs et pousse rapide !

“Mon chien ne se laisse pas faire / j’ai peur de mal faire” Personne ne vous blâmera. La peur de faire mal peut être paralysante ! C’est ce que nous allons voir ensuite ! Une fois cet article fini, plus d’excuses pour y couper.

 

gif animant la pousse d'une griffe

Couper pour entretenir, ou couper pour réduire 

Les griffes des chiens poussent toujours de la même façon. D’abord la paroi (partie morte) s’étend vers le bas en formant un bec. Pendant ce laps de temps, on peut couper cette partie sans crainte. La griffe est fine, recourbée au bout et la pulpe reste à sa base (exemple en photo). Quand on coupe ce “bec”, on empêche la pulpe de progresser plus loin. Si ce n’est pas fait, la partie vivante progressera pour irriguer la griffe. Cette dernière va donc s’épaissir, et il sera plus compliqué de jauger où est la veine sur une griffe noire. On taille ainsi pour entretenir la longueur actuelle de la griffe.

En revanche, quand la griffe pousse vite ou est déjà trop longue, il est nécessaire de la réduire. Pour cela, il faut couper au plus près possible de la pulpe sans la rompre (et donc la faire saigner). La veine reculera, entraînant la pulpe avec elle après quelques jours. Avec une taille régulière, on peut faire rétrécir une griffe sans aucune douleur.

 

En pratique : où faut-il couper les griffes ?

Facile avec une griffe rose, il faut sectionner avant la veine… Oui mais avec une noire alors ? Comme n’importe quoi, à force de pratique, on apprend. La façon la plus sécuritaire de couper une griffe est de le faire lorsqu’elle forme un bec. C’est ce que cherchent naturellement beaucoup de toiletteurs et vétérinaires, soucieux de ne pas faire saigner leur protégé. On coupe alors verticalement pour plus de simplicité.

Quand la griffe est épaisse ou qu’on veut la raccourcir, il faut passer à une découpe en tranches. On coupe verticalement au début, en enlevant de petites lamelles. On évite ainsi de faire saigner en coupant la pulpe, et de créer de la douleur ! Plus on s’approche de la pulpe, plus un anneau crayeux se dessinera au centre de la griffe. Il est gris sur une griffe blanche, et blanc sur une griffe noire. Plus le rond est gros, plus la pulpe est proche. Il est alors préférable de continuer à couper des lamelles à 45° (en coupant la partie supérieure de la griffe) car la veine est souvent nichée tout en bas. Pour faire reculer la veine, on doit arriver à ce rond crayeux, et couper toutes les semaines (si ce n’est plus).

 

pousse griffes chien
Simulation de la pousse des griffes avec avancée de la pulpe

 

Griffoir, lime, quel outil pour couper les griffes ?

Il existe quantité de façons de raccourcir les ongles de nos meilleurs amis, faisons un bref tour des options disponibles :

  1. Le griffoir 

Similaire à celui des chats, il est souvent fabriqué main avec une planche en bois et divers matériaux ou tapis abrasifs (comme celui-ci). L’apprentissage encourage le chien à frictionner ses pattes seul, comme s’il creusait. Les membres antérieurs sont entretenus ainsi, mais il est plus compliqué de le faire avec les pattes postérieures (bien que pas impossible !). Il faut un usage fréquent et assez intense pour y trouver une utilité, sans compter le temps pour mettre en place la compréhension de la tâche demandée et son exécution.

  1. Le coupe-griffes

Il en existe deux sortes, le coupe griffes à forme ronde (“guillotine”) dans lequel on glisse la griffe, et des variantes en forme de ciseaux (lui pour les grands chiens, et lui plus pratique pour les petits). On conseill:e généralement la seconde option qui n’écrase pas l’ongle, offre une plus grande précision de taille et permet de choisir l’angle de coupe. Il est absolument capital de changer cet outil tous les deux ans si on en a un usage régulier. A force, les lames s’émoussent et coupent moins bien, en provoquant plus d’inconfort à notre ami à quatre pattes. Ce délai est approximatif, un grand chien aux griffes longues et dures usera plus vite un coupe-griffes qu’un petit chien aux ongles moelleux (oui oui ! Avec un entretien régulier et une bonne hygiène de vie, certains ongles se coupent aussi facilement que du beurre. Difficile de trouver un autre adjectif que… Moelleux. ) 

  1. La lime

Mini ponceuse électrique, on l’utilise exactement comme le coupe-griffes en limant progressivement la griffe. Il faut par contre éviter un contact prolongé car la friction de la tête tournante contre l’ongle créée beaucoup de chaleur, et la sensation n’est guère agréable pour le chien. Il faudra d’ailleurs penser à désensibiliser ce dernier non seulement au contact mais également au bruit. J’ai longtemps utilisé la Furminator, et beaucoup utilisent la Oster. Ne prenez surtout pas les modèles premier prix (moins de 20€) qui sont très décevants. Ils manquent de puissance et limeront vos ongles en 15min, alors les griffes d’un berger australien… Vous pouvez voir la Furminator à l’usage ici, avec mon premier chien de toute évidence très stressé par l’opération. 

 

Positions pour couper les griffes

Lorsqu’on commence à s’occuper régulièrement des griffes de son chien, l’ergonomie de l’opération devient un point important. Tête basse et dos courbé, on finit vite rouillé comme un centenaire. S’il existe quantité de façons de le faire (certains plaquant leur chien sur le flanc, d’autres les suspendant à un harnais…) nous allons nous attarder sur deux alternatives respectueuses de l’intégrité physique de nos amis.

Pour les petits chiens, on s’assoit sur le sol, jambes écartées, et on les invite à venir entre elles pour quelques câlins. Avec un chien confiant et détendu, on pourra aisément le faire glisser sur le dos et l’entourer de nos jambes. Il sera donc ventre et pattes en l’air, prêt pour sa pédicure. Pour les plus grands chiens, l’important est d’avoir un accès aisé aux pattes et ménager son dos. L’idéal est d’avoir une table de toilettage, mais on peut tout à fait utiliser des éléments urbains pendant une balade pour s’en accommoder. Pendant des années, j’ai toiletté mes 3 chiens sur un muret en face d’une résidence universitaire. 

Enfin, pour petits et grands chiens, on peut apprendre la position sur le flanc. On a ainsi un libre accès aux membres et le chien n’a pas besoin de se tenir sur 3 pattes. Ce n’est pas une position très confortable à garder sur la durée, et tous les chiens n’ont pas l’équilibre d’un chat ! 

 

Côté éducation, on évite le conflit en développant la coopération

Faites-vous partie de ceux qui ne coupent pas les griffes de Médor parce qu’il devient complètement fou ? Il se débat, hurle, essaie de pincer, et s’enfuit à l’autre bout de la maison ? Ajoutez une ou deux griffes qui ont saigné par le passé, des doigts légèrement déformés et la douleur quand on les manipule, et vous avez la recette d’une catastrophe. Vous n’êtes pas seul ! Très peu de chiens acceptent de façon très naturelle et détendue cette pédicure imposée. Avec un chien déjà peu enclin à l’opération, il faudra travailler davantage qu’avec un chiot. Mais tout est possible si vous vous en donnez les moyens. 

 

Pour un chiot, on manipule très tôt pattes et griffes

Entre huit semaines et quatre mois, on peut couper les griffes avec un simple coupe ongles. Profitez de cette période de socialisation pour couper peu mais souvent, en habituant le chiot à sa future position de soin. Récompensez-le sur la table de toilettage, câlinez-le entre vos jambes ou apprenez-lui le décubitus latéral (sur le flanc). L’important n’est pas de bien tailler mais de tailler très souvent pour habituer le petit bout à cette sensation, et la rendre agréable. Vous serez tranquille tout au long de sa vie si vous vous y prenez bien. 

Ci-dessous, un exemple tiré de notre “puppy vlog” de janvier 2022.

 

Quand un léger stress est déjà là, on contre-conditionne

Terme un peu barbare, le terme “contre conditionner” définit le fait de changer la réponse émotionnelle face à un stimuli. Pour certains chiens, la simple vue du coupe-griffes, ou prendre leur patte dans notre main est synonyme de moment désagréable. Pour cela, on va donc procéder par toutes petites étapes afin de créer une nouvelle association positive. En premier lieu, on récompense abondamment le chien à l’endroit et dans la position choisie pour le toilettage. Ensuite, on récompense à la vue du coupe griffes (attention à votre mécanique : on montre le coupe-griffes ou la lime, PUIS on récompense. Jamais les deux en même temps). Peu à peu, le chien remplacera ses vieilles associations et les outils seront liés à une émotion positive (merci les friandises !)

Pour terminer, il faudra vous livrer à un jeu de patience, en récompensant chaque petit effort de Médor. On touche ses griffes ? Récompense. On pince ? Récompense. On tapote avec l’outil ? Récompense. Ensuite, on mettra l’outil sur la griffe. On serrera juste un peu. Et quand toutes ces étapes, répétées des dizaines de fois sur plusieurs séances, ne susciteront aucune réaction, on pourra couper un tout petit bout. Essayez de viser la taille d’une griffe par séance (mais vous pouvez faire 3 à 5 séances par jour). Après chaque coupe, jouez, partez vous balader… Le pire ennemi dans cette opération n’est pas le chien mais votre impatience. 

Ci-dessous, du contre conditionnement sur les manipulations suite à une blessure (la position était déjà parfaitement apprise). 

 

Consentement et empowerment : le medical training

Cette partie mérite son article dédié, déjà en préparation. Mais en attendant, qu’est-ce que le medical training et en quoi est-il différent du contre-conditionnement ? Le MT se base avant tout sur le consentement explicite du chien. Dans le paragraphe précédent, on positive un soin sans laisser le choix à notre apprenant. La séance est bien vécue mais le chien n’a pas la possibilité de refuser les manipulations (bien qu’il s’agisse d’un indice sur nos capacités à écouter les micro-signaux annonciateurs). 

En medical training, le chien est présent dans le moment, et montre son consentement à chaque étape avec un comportement par défaut : rester sur le flanc, garder la tête sur un tabouret, demeurer sur une plateforme… Grâce à un protocole de travail, le chien choisit consciemment entre le maintien des soins ou l’arrêt de la séance. Par exemple, si notre comportement par défaut est “garde ton nez sur une cible au mur pendant que je nettoie tes oreilles le maintien du nez signifie que le chien accepte les soins, son retrait signe instantanément l’arrêt des soins. Libre à notre élève de proposer à nouveau son comportement, ou quitter la séance. L’énorme intérêt de cette pratique est de redonner le choix au chien, qui ne subit plus mais prend réellement part à l’activité. Comme le contre-conditionnement, cette méthodologie demande beaucoup de patience et d’investissement.

 

En cas de saignement des griffes, dédramatisez

Si vous coupez trop court et que le sang commence à affluer, ne paniquez pas. Votre chien a sans doute un peu mal mais la blessure est bénigne. Ce n’est pas comme si vous lui coupez un doigt; plutôt comme un coup de coupe-ongles dans la peau. Rien d’agréable mais toujours préférable à des griffes de vingt centimètres. 

Pour limiter la perte de sang, il existe des produits spécialisés (comme Quik Stop) mais en réalité, il suffit d’une poudre agglomérante qui formera une pâte avec l’hémoglobine et colmatera le capillaire. Vous pouvez donc utiliser de la maïzena préparée dans un petit pot à disposition, et y mettre la patte blessée. La griffe pourra saigner à nouveau en cas d’efforts dans les heures à suivre, répétez juste l’opération.

 

Un seul mot d’ordre, petits bouts et régularité

La taille des griffes doit devenir une habitude sur le long terme. On ne devrait pas attendre qu’elles soient vraiment longues, ou profiter du toilettage trimestriel (voire annuel) pour les entretenir. Prenez le réflexe de les regarder, et rester à l’affût du fameux “clic clic clic” des griffes sur le carrelage, indiquant qu’il est l’heure de les réduire. Réussir à réduire considérablement leur taille prend du temps, optez donc pour le choix le plus simple, un entretien hebdomadaire. Avec un chien habitué et serein, une petite coupe des “becs” prend à peine 3 minutes. Si vous voulez soigner, faites-le devant une série télé ! 

Comme toujours, il est plus facile de prévenir. Les vieilles années de votre meilleur ami seront plus douces si marcher n’est pas une torture pour lui.

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